Late night work (+Dean)

Le rythme soutenu de la journée n’avait pas cessé une seconde. J’avais a peine prit le temps de déjeuner pour dire vrai, me promettant un repas plus posé une fois la soirée débutée. Hors, la promesse que je m’étais faite était tombée à l’eau. Attiré par un dossier en début d’après-midi, je n’étais plus ressorti de mon bureau depuis son ouverture. Les bureaux de l’agence s’étaient peu à peu vidés, et bientôt le silence enveloppait tout l’ensemble. Quant bien même que la porte de mon bureau soit restée ouverte, l’éclipse des employés ne m’avait pas invité à faire de même. Ni même la présence de Katy, la femme de ménage qui passe tous les soirs. Le nez plongé dans les lignes d’un énième compte rendu et d’un brainstorming, je n’ai même pas entendu la sonnerie des portes automatiques de l’ascenseur au bout du couloir. Et pourtant...j’ai une vue toute déployée de mon bureau, et j’aurai pu à merveille la contempler. Livia qui arrive, comme tous les jours où ça peut m’être possible. C’est un loisir auquel je m’adonne quotidiennement tant que le risque zéro plane, que les yeux de son frère ne sont pas là pour me griller dans l’action. La jeune femme n’était pas là ces derniers jours, rendez-vous professionnel oblige. Si son absence m’a d’abord marqué, je m’y suis accommodé car occupé moi-même à mes activités. Ca a été le rush, il faut dire. Pas le temps à l’esprit de dsifurguer, malgré la passion qu’il connait pour la belle Livia.
C’est au timbre de sa voix que je la remarque alors, que je lève enfin les yeux de mes papiers. Mes lunettes de repos sur le nez, je les retire alors pour les poser doucement. Un sourire étirant doucement mes lèvres. Le coeur qui tambourine dans la poitrine, son apparition comme une bouffée d’air frais. J’entends bien ses mots aussi, je devine que l’information a fuité de par Sébastian. J’hausse les épaules dans un premier temps : « Je suis attendu nulle part. » Ma voix est posée, et mon corps déjà s’est levé pour contourner le grand bureau et marcher jusqu’à Livia. En silence, je décris son visage et je distingue combien la fatigue du voyage en avion a marqué ses yeux. Sans compter sa tenue, qui rend facile la devinette. « Tu as l’air crevée. Qu’est-ce que tu fais là, si tard ? » J’y pense moi-même, que ça serait une bonne idée de laisser tomber pour ce soir et de revenir le lendemain, l’esprit reposé, des idées nouvelles en tête. Une seconde, je fais demi tour pour revenir à mon bureau, mettre mon ordinateur en veille et réunir mes affaires.

Ce fût une question indiscrète, un signe supplémentaire que me voir côtoyer d’autres femmes ne la laisse pas indifférente. Cependant, je ne peux lui en vouloir - car moi-même je suis tourmenté quand d’autres hommes la fréquente. C’est un fait, une réalité. Une vérité qui fait mal mais qu’on ne peut que garder pour soi. Je ne peux parler de ce problème à quiconque, et surtout pas à mes meilleurs amis. Alors je prends sur moi quand c’est le cas, on vit avec ce désagrément. Il faut dire que tout nous ramène l’un vers l’autre et c’est la principale raison qui explique ma dernière rupture après 2 ans de relation avec Claire. Tout est devenu trop officiel, elle me faisait part de ses envies de mariage et j’ai tout arrêté. Mon coeur me criait qu’une seule femme peut me combler, que je veux terminer ma vie qu’avec une seule et unique personne : Livia. Perdu dans mes pensées, c’est quand sa voix résonne que je reviens à la réalité. Et ça me fait tilt, d’un haussement de sourcils. « T’as pas reçu le message de Sebastian ? La réunion est annulée, Mr Crozmann a un empêchement. Si cela se profile bien, elle aurait lieu en fin de semaine ! » De ce fait, Olivia peut clairement se relaxer ce soir. Avec humour, j’avance une remarque supplémentaire : « Tu as dut oublié de désactiver le mode avion. » De mon sourire sincère, se déploie mes dents blanches, avant que mon visage ne disparaisse une seconde alors que j’éteins la lampe de mon bureau. Je passe tout près d’elle, l’invitant ainsi à me suivre, à sortir d’ici. Laissant la porte ouverte sur notre passage, nous sommes côte à côte actuellement.
Si la raison de Olivia lui suggère de se retenir, son coeur lui souffle autre chose : m’inviter. C’est exactement ce qu’il me brûlait les lèvres, voulant lui proposer de dîner ensemble. Nos esprits en fusion, magnifique connexion. Je me pince les lèvres, marquant un court silence. Et puis après tout…quel est le risque ? « Avec plaisir, j’ai pas eu le temps de dîner encore. » De mon bras tendu, j’ouvre une nouvelle fois la marche, résistant avec cette envie de poser ma main dans son dos. Un simple contact peut être dangereux. L’attirance trop palpable et le coeur bien trop en furie pour se poser des limites. C’est une chose, alors que j’inspire profondément avant que les portes de l’ascenseur ne se referment. Le danger est plus important ici…mais tout homme sait contenir son côté animal et naturel quand il le faut. Je respire véritablement quand on se retrouve au-dehors, la rue devant nous. La jeune femme étant venue en taxi jusqu’ici, je lui ouvre la portière du siège passager et grimpe ainsi au volant de ma voiture. On s’arrête devant le restaurant chinois, je paye par courtoisie et nous voilà déjà en route jusqu’à chez elle. Son quartier se dessinant bientôt devant nos yeux et la porte de son domicile.
Là, c’est une autre histoire…un terrain beaucoup plus dangereux que tout le reste.
Je ne peux pas aller à l’encontre de mon envie : passer la soirée avec elle et puis je n’ai pas la force de réfléchir. Elle vient de rentrer de Washington. Elle m’a manqué. Et je suis heureux de la voir.

Tu ne pensais qu’à la soirée qui se profile avec multitudes de promesses. Qu’importe de sentir ton cœur fébrile dans la poitrine, ça ne peut qu’être le signe que tu ne risque pas grand chose à part passer un bon moment avec elle. L’audace a dit à la peur de foutre le camp pour que vos corps respirent, agissent avec ce naturel constamment refoulé. Devant toi, Olivia ouvre la porte de son appartement. C’est la première fois que tu vois où elle habite. Son nouveau domicile…pour dire vrai ! Tu connais son studio étudiant, pour y être allé quelques fois pendant des soirées. Soirées où vous n'étiez jamais seuls. Ce soir, tout est bien différent. La porte s’ouvrant, tu suis Livia à l’intérieur, tu t’avances dans le hall pour la laisser refermer sur votre passage. Ton regard file sur les alentours. La couleur claire des murs, le bout de salon que tu devines…la cuisine ouverte. Elle te libère même des sacs de provisions sans que tu ne captes réellement la situation. « Bienvenue dans mon humble demeure. » annonce t-elle. Alors, ton regard se pose sur Livia, un sourire sur les lèvres. Le désordre d’après déménagement, tout le monde connait ça. « Sebastian t’a aidé pour emménager ? » Seulement une petite remarque, pour illustrer l’idée que tu aurais pu être là aussi si elle t'avait demandé. Cela aurait été avec plaisir. De mémoire, son emménagement doit dater de trois mois. Vous faites rapidement le tour du propriétaire et bien que tout se met seulement en place, l’ensemble a déjà une jolie forme. Olivia a toujours eu du goût en matière de décoration. « C’est très joli ! », lances-tu avant que ton regard capte le déploiement de ses cheveux dans sa nuque. Ils s’abattent sur ses épaules avec grâce, vue hypnotique qui entraîne ton cœur à palpiter plus fort et à la chaleur, le loisir de t'envahir ton corps tout entier. Il suffit de peu… Tu passes une main dans ta nuque pour retrouver un peu tes esprits.

Le salon sous vos yeux, Olivia s’installe sur le tapis, face à la table basse. Alors, tu décides de te mettre à l’aise. Tu quittes la veste de ton costume trois pièces et décides aussi de desserrer ta cravate. Un bref coup d’œil sur ton téléphone pour t’assurer que tu n'as aucun message puis tu l'abandonne dans la poche, te déchausses et glisses à côté d’elle. Non sans retenir le léger soupire de contentement car tu te poses enfin. Les parfums qui émanent des emballages ouvrent davantage ton appétit. « Ça n’a pas été trop la folie au bureau ces derniers jours ? » Te ne peux pas le nier : ce tête-à-tête avec Livia te donne le trac. « Un peu si, mais c’est toujours plus ou moins le cas à l’approche des deadlines, tu sais bien. » Tu réponds simplement, sans trop en dire, car ce n’est pas le principal sujet de conversation que vous aurez, vous n’êtes pas dupes. Vous avez envie de tout autre chose. « Tu te plais ici ? » Tu diriges la conversation vers elle, car tout ce qui t’importe c’est de parler de vos vies personnelles, de tout autre chose que le travail. De savoir si elle se sent bien ici. Tu as pour habitude de déconnecter à chaque sortie de bureau, ce soir ne sera pas l’exception…et surtout pas ce soir ! Vous avez l’occasion d’être seuls, alors autant en profiter. Attrapant les baguettes en bois, tu ouvres les différents plats que vous avez commandé pour grappiller à ce qui te donne envie. Et bien sûr, tu n’arrives pas vraiment à détacher ton regard de Livia, qui est aussi belle qu’un coucher de soleil. Si ce n’est plus…

Ton dos également posé contre le canapé, tu manges doucement, savourant chaque nouvelle bouchée de ces nouilles épicées. C’est certainement le moins pratique pour être discret car pour la regarder, tu es obligé de tourner considérablement la tête. Cependant, ça t’es égal, tu n’as aucune gêne à le faire, aucun malaise quand vos regards se croisent une seconde. Tu attends chaque contact visuel comme un précieux cadeau, une chance de plus de pouvoir te sentir plus vivant que jamais. Elle a cet effet sur toi, qu’aucune autre femme. Elle sait les secrets de ta sensibilité, sans même en être réellement consciente.
Silencieusement, tu te remémore la soirée d’ouverture de votre agence. Tu la revois qui arrive, là, au milieu de toute cette foule venue nombreuse. Comme une lumière qui éclaircit le plus obscure des ciels. Ce soir-là, Livia t’a clairement éblouis, plus que d’habitude. La couleur de sa robe, son sourire radieux, ce qu’elle dégageait de si fort. C’est ce soir là que tu as compris, que tu as davantage pris conscience de ce qu’elle provoquait en toi. Oui…elle était en train d’attirer dans ses filets et tu ne pouvais plus en sortir. Pris au piège…le coeur en furie. En émoi. Tu te souviens combien le tissus de sa robe était doux, mais combien ses lèvres étaient plus gourmandes. Le souvenir de ta main dans son dos nu pour la tenir plus près de toi. Elle t’enivrait et les quelques verres d’alcool que tu avais bu n’y étaient absolument pour rien. C’est Livia qui te faisait tourner la tête. Incontestablement…
Sa voix cogne doucement à ton oreille, tu l’écoutes, un sourire sur les lèvres. Et quand vos regards, pour la première fois de la soirée viennent réellement se capter durablement, tu prends le temps de répondre. Réfléchir à la tournure de ta phrase te fait tenir le coup, ne te pousse pas à foncer sur ses lèvres qui invitent à la tentation. « Il représente tout ce que l’avenir peut t’offrir. De nouvelles possibilités, de nouveaux horizons qui se dessinent…tu contempleras la vie sous un autre angle d’ici. » L’avenir, comment le désires t-elle ? Un silence se pose, pesant peut être. « Et donc, cette Eleanor ? », elle demande. Tu termines ce que tu as dans la bouche, avant d’hausser les épaules. Comme quand elle t’avait demandé plus tôt. « Ça à l’air de te préoccuper cette histoire… », tu commences - sans que la maladresse ne te sautes d’abord aux yeux, jusqu’à ce que tu reprennes, plus léger : « Rien d’important. » Il n’y a pas grand chose à dire c’est vrai. Eleanor est une jolie fille et une fille intéressante mais tu ne ressens pas un soupçon de feeling. Tu as reposé ta boîte de nouilles, à moitié mangée, alors que tu récupères le verre de vin que vous avez servi entre-temps, pour boire une gorgée. Le reposant sur la table basse, tu pivotes davantage ton corps dans sa direction. Avec ce naturel qui te cris toujours plus que c’est stupide de se créer des barrières. Tu inspires, ne la quittant pas du regard. « Je suis content de te voir…et de passer la soirée avec toi Livia. » Tu oses.

Elle aussi est heureuse d’être là ce soir, et ça gonfle un peu plus ton coeur d’émoi. Tu le sens qui tambourine très fort dans ta poitrine, tu pourrais en perdre la raison. Quand Livia dégage le côté de sa nuque, c’est vrai que tu contemples le mouvement de ses cheveux. La vue de sa peau nue appelle dangereusement, d’où le fait que tu inspires doucement, une fois de plus. « Je ne me souviens même plus la dernière fois qu’on a réellement discuté tout les deux. » Ça remonte, c’est clair. Beaucoup trop de temps s’est écoulé depuis la dernière fois. Tu l’avais ramené chez elle, après une réunion commerciale. Son frère te demandant ce service car il ne pouvait pas, et que ça te faisait surtout plaisir de le faire. En bas de chez elle, vous étiez. Un instant dans la voiture, vous, vous êtes regardé avant qu’elle sort et disparaisse derrière la grande porte de son immeuble. Ce baiser sur la joue, volé comme une caresse. « Un paquet de temps, c’est vrai. » Discuter…c’est tout ce que tu demandes, mais la certitude d’avoir une vraie discussion reste incertaine. De par l’attirance qui vous revient toujours, en rappel. Cette tentation qui invite à tous les débordements, ne serait-ce qu’un baiser. Tu es tellement concentré pour ne pas craquer, pour garder ton calme, que le timbre de sa voix te surprends : « J’ai bien fais de repasser par le bureau ce soir. » Tu es d’accord. « Pour être totalement franc, je suis heureux que l’idée t’es traversé l’esprit ! » Tu ris doucement, pour essayer de détendre l’atmosphère. Commençant à dévoiler ce que tu ressens, ce n’est pas sûr que tu arrives à garder ton sang froid encore longtemps.
Tu as chaud en plus. Tu ignores si c’est parce qu’il n’y a pas d’air ce soir ou si c’est la présence de Livia qui réchauffe tout ton corps. Sûrement un mélange des deux. Tu serais bien tenter de déboutonner un peu ta chemise, aussi. « T’as pas chaud, toi ? » lâches tu naturellement avant de te relever. Tu t’autorises à venir ouvrir la fenêtre sans lui avoir demander. Livia n’y verra peut être pas d’inconvénients en somme. L’air frais qui caresse ton visage te fait fermer les yeux un instant, avant que tes doigts ne défassent les deux premiers boutons. Ton corps qui pivote une seconde fois, tes pas qui te ramènent à Livia. Sans un mot, tu la regardes toujours, avec la même passion et l’envie fébrile. Tu as tellement envie de l’embrasser que ça te donne toujours aussi chaud, que la brise qui souffle, s’engouffre à l’intérieur ne soulage rien du tout. Si ce n’est de rendre plus attractif encore le visage de Livia car une de ses mèches de cheveux volent faiblement. Assez pour entrainer ta main jusqu’à sa joue et lui glisser derrière l’oreille. Contre ton index, tu sens sa veine, la palpitation de son cœur. Livia est tellement belle, t’en as le souffle coupé. Tu louches sur ses lèvres pulpeuses, avant de replonger tes yeux clairs dans les siens.
Te voilà prêt à craquer, chaque seconde plus dangereuse que la précédente.

Un électrochoc transperce tout ton corps quand vos lèvres se frôlent, se touchent subtilement pour ensuite mieux se retrouver. Tu en frisonnes tout entier, ta main toujours échouée dans sa nuque avant qu’elle ne glisse jusqu’à sa joue. Une chaleur envahit ton corps, et un léger frisson te fait trembler d’impatience…d’envie. Livia qui se rapproche de toi, qui se colle étroitement est une sensation délicieuse qui éveille peu à peu tout ton corps. Tu savais bien que ça arriverait, et tu n’y vois aucune objection. Pour dire vrai, tu n’attendais que ça. Le temps remonte à loin, la dernière fois que tu as pu goûter à ses baisers. Que tu as pu sentir tout ce manège en toi. Ton coeur palpite avec une folle frénésie. Et tu entrouvres la bouche pour reprendre un peu ton souffle, et mieux prolonger votre baiser. De tout ça, t’en es retourné, pris d’un vertige gourmand et addictif. Tu aimes l’effet que Livia a sur toi. Comme cette impression de perdre pied sans avoir peur de la chute. Dans cette excitation, tu en oublies toute les craintes, les appréhensions vis-à-vis du reste, de Sebastian. Plus rien ne compte à part l’instant présent, à part vous deux. Tu ne reculeras pas ce soir, tu n’as pas la force. Tes mains ont glissés dans son dos, pour mieux la plaquer contre toi, dans l’alcôve protectrice de tes bras. Dans ta tendresse, et ta passion elle peut tout se permettre. Si le souffle vient à vous manquez, c’est un réel supplice quand vos lèvres se quittent un instant. Front contre front, tu fermes un instant les yeux et viens caresser ses cheveux avant de l’entendre souffler : « Dean… » Tu embrasses son front. « Je n’en peux plus de ça… » Tu prends une profonde respiration avant de t’écarter de quelques centimètres pour mieux la regarder. Son regard brûle autant que le tien. Ses mains prennent autant possession de ton torse, que toi tu viens à la serrer par la taille. « J’en suis fatigué aussi… », articules-tu avec tendresse alors que tes yeux cherchent les siens. « On a trop longtemps fait semblant… » Tu essais un instant de refouler ce désir naissant pour ouvrir à la discussion mais tu n’es pas certain d’y arriver. Livia te manque tous les jours, alors que tu la côtoies quotidiennement. C’est un comble ! Tu en as assez de réfléchir. Tu te dis que ce n’est peut être pas si grave de craquer pour la petite soeur de ton meilleur ami. Il faut simplement être honnêtes les uns avec les autres. S’il y a une chose que tu ne veux pas, c’est de mentir à Sébastian. Tu aimerais avec sa bénédiction, car ton bonheur serait de faire celui de Livia. Sans aucun doute. « J’aimerai qu’on fasse les choses bien… » Tu frôles ses lèvres avec ton souffle. « …être honnêtes avec Seb et avec nous-même… » Tu caresses son bout du nez avec le tien. « …Je suis tellement content que tu sois rentrée Livia.. » Une façon de lui dire combien elle t’a manqué. T’aimerais lui démontrer tout autrement aussi. Tes lèvres viennent capturer les siennes une nouvelle fois, alors que tu l’entraines au-dessus de toi après t’être laissé tomber assis par terre. Tes mains dans le creux de ses reins, tu profites de l’instant présent.

Plus rien ne compte à part l’instant t. Tu n’es plus capable d’aller à l’encontre de tes désirs. Tu soupires doucement contre ses lèvres, témoignant tout l’émoi qui est prêt à exploser. Tout ton désir se communique peu à peu. Par ce tendre baiser qui débute mais aussi par la douce remontée de tes mains sur sa peau. Elle est si douce, que la tentation ne fait que croître. La chaleur dans tout ton corps et celle qui s’éveille dans ton bas ventre se fera de plus en plus pesante. Si Livia ne relève pas verbalement tes mots, elle le fait quand même à travers ses baisers, sa manière de se coller davantage contre ton torse ou encore, de venir glisser ses mains sous ta chemise. De cela, tu ressens un profond frisson, qui te traverse de part en part. Une impression de vertige s’en mêle et t’encourage à la presser davantage contre toi. Douce et belle torture…Si tu rêvais depuis longtemps de retrouver ses lèvres pour un délicieux baiser, goûter au plaisir de la chair avec elle, en sera encore plus obsessionnel. Tu le sais d’avance. C’est foutu, tu ne veux plus faire marche arrière. Livia te rend totalement fou. Tes mains venant remonter son t-shirt pour l’envoyer valser là, quelque part dans le salon. Sa peau est si chaude. Toi, tu es en train de mourir de chaud avec ta chemise. Ton torse ne demande qu’à se plaquer contre sa poitrine.
Tu romps le baiser pour la regarder dans les yeux, la bouche entrouverte pour ton souffle court. « Laisse moi te faire l’amour… » (…) La porte de sa chambre se referme derrière vous, tes mains encerclant son beau visage, tu la fais reculer avec douceur jusqu’à son lit, tu la fais tomber sur le dos pour venir au-dessus d’elle et semer des baisers dans son cou. Toujours avec tendresse. Faire l’amour avec Livia te rend quelque peu nerveux, tu as envie de bien faire, pour que votre première nuit soit inoubliable. Et c’est un rythme que tu apprécies pour apprendre à connaître son corps.

Une musique opère dans la tête, un rythme s’instaure et guide tes faits et gestes. Les pulsations de ton coeur comme échos de ton souffle. C’est un splendide moment, sa peau sous tes doigts, si chaude…qui frisonne si fort. Tu as envie de la faire trembler de plaisir, de l’entendre soupirer et gémir. Une chanson que tu imagines si douce, si irrésistible. Un à un, les boutons de ta chemise sautent, dans la même saccade à laquelle tu la dénudes de ses vêtements. Logé entre ses cuisses, tu en frémis tout entier, pris d’un vertige pure et à la fois indescriptible. Combien de fois as-tu rêvé ce moment ? Maintenant que tu es en plein dans la réalité, tu te dis que ça sera bien mieux que tout. Les scénarios ne sont rien ! Son souffle provient à ton oreille, tandis que te voilà fin torse nu. Tu savoures l’infime instant où tu peux sentir sa poitrine contre ta peau. Attirés comme deux aimants, vos corps s’appellent, en quête d’une réponse charnelle. La fougue vient sitôt au galop, gestes précipités pour finalement te sentir basculer sous son poids. Le découvrir si entreprenante te fait soupirer, tandis que tu la contemples, là au-dessus de toi. Divine beauté. Tu la dévores du regard, bénis soit cette nuit qui est la vôtre. La boucle de ta ceinture cède rapidement, ton bas ventre se dévoilant. Sent-elle combien elle te fait de l’effet ? Tes mains courent dans son dos, et l’agrafe de son soutien-gorge saute à son tour. Tu plonges ton visage au choeur de sa poitrine, pour l’embras(s)er. Tes doigts glissant sur ses fesses pour la caresser. Livia bouge, guidée par son désir ardent et sa langoureuse danse t’éveille. D’un mouvement, tu la fais une fois de plus basculer pour te presser entre ses cuisses, une de tes mains s’aventurant jusqu’à son paradis ardent. Tu gémis : « Livia » contre son oreille. Un sourire se dessine sur tes lèvres enflammée, alors que tu plonges ton regard dans le sien.

Vos corps sont en symbiose totale. Douce attraction, inoubliable instant qui se grave dans votre mémoire. Cela fait un bien fou d’être avec elle, de la sentir au plus proche de toi, si intimement. Plus rien ne compte à part vous et votre bien-être. La découverte de l’un et l’autre. D’un soupire contre son oreille, tu l’appelles. Dévoilant tout ce désir brûlant. Son souffle court quand tes lèvres embrassent sa peau et migre jusqu’à ses seins, quand ta main glissent dangereusement entre ses cuisses…c’en devient ton son préféré. Sa voix déchirant le silence, ton prénom soupiré entre ses lèvres. Tu en perds totalement la tête, jusqu’à ce que soit totalement la raison quand vous liez vos corps. Tu gémis de contentement, te mouvant contre son corps. C’est délicieux, à tel point que vous faites durer le plaisir. L’attente a été si longue, ce moment si convoité que vous ne puissiez pas écourter l’instant rapidement. Vos corps tremblant ensemble, connexion vibrante qui vous procure d’innombrables sensations. C’est divin ! Vos voix éclatant en choeur à l’issue de votre première nuit d’amour. Echoué contre sa poitrine, tu savoures les secondes. L’esprit plus léger, le corps soulagé. Avant de vous endormir l’un contre l’autre, vous, vous embrassez une dernière fois. Avec une profonde tendresse. (…)

La nuit a été longue de par votre émoi, d’où le fait que tu n’ouvres pas encore les yeux alors que 6:00 du matin se profile. Ton sommeil si apaisé, un fin sourire étire naturellement tes lèvres, alors que tu es tout étendu sur le ventre. Quand tes paupières commencent à trembler, Livia se recouche à tes côtés, te contemplant alors avec douceur. C’est son regard posé sur toi qui coupe court à ton sommeil, la conscience au galop pour que tu réalises que ce matin, c’est le plus beau des réveils qui soit. Celui aux côtés de la femme que tu aimes. Tes yeux s’ouvrent alors, et le visage de Livia t’illumine, te donne du baume au coeur et un sentiment d’apaisement indescriptible. Un sourire éclaire ton visage à demi-endormi. « Bonjour toi ! » Tu te redresses sur un coude, pour te rapprocher de la jeune femme et semer un baiser sur son épaule découverte. Tes doigts prenant la relève de tes lèvres pour caresser sa peau. Ils courent, courent jusqu’à une mèche de ses cheveux pour l’enrouler autour de ton doigt. Tu es au paradis ce matin. Sur ton petit nuage.

Ton coeur bat aussitôt la chamade, quand Olivia ancre son regard dans le tien. Se réveiller à ses côtés et le plus beau cadeau qui t’a été donné depuis un moment. Depuis le temps que tu en rêvais, depuis le temps que tu espérais que ça se produise - malgré la crainte. L’envie, toujours plus forte, a eu raison de vous la nuit dernière. Vous prenez ainsi entièrement possession de votre destin. C’est un agréable sentiment qui t’envahit ce matin-là, jouant avec cette mèche de cheveux que tu tiens là, entre tes doigts avant que Livia cueille un baiser sur tes lèvres. Tu souris doucement, glissant ta main dans sa nuque pour profiter de l’instant. Sa remarque te fait sourire davantage, et tu murmures contre sa bouche : « Un rêve éveillé maintenant… » Tu resterais là bien des heures durant. Le quotidien reprendra vite le relai, alors tu t’autorises ce geste-ci. L’attirer au-dessus de toi pour lui voler un câlin, respirant ainsi son parfum.
Agréable accolade jusqu’à ce que sa voix résonne à nouveau comme une comptine. Tes pensées ont divagué, pensant à ce que cela va donner dans les jours et les mois à venir. A la réaction de Sebastian. Tu réfléchis à comment vous pouvez faire pour amener le sujet. Sans que ça engendre d’atroces engueulades. Il va falloir en parler, mais tu n’as pas la force pour l’instant, tes bras toujours autour de sa taille pour profiter de sa proximité. Elle propose un café, un petit déjeuner. Tu ne réponds pas de suite, la regardant plutôt qui se redresse pour sortir du lit et enfiler une robe de chambre que tu jalouses soudain. C’est elle qui peut sentir sa peau chaude, et plus à toi. Quel dommage ! « Avec plaisir. Je peux t’emprunter ta douche ? » Tu t’es levé aussi…étirant ton corps une seconde pour le soulager des folies de cette nuit. (…) Quand tu refais surface, tu es tout frais de la douche. Si tu portes encore la chemise de la veille - ouverte - , c’est que provisoire. En attendant, tu te rapproches de Livia, dos à toi. Face aux feux de la cuisinière, une bonne odeur de pancakes te chatouille le nez. Tu viens poser tes mains sur ses hanches, tu te colles contre son dos et viens embrasser du bout des lèvres le côté de sa nuque découverte. « Ça sent super bon… » Tu murmures presque, avant de rajouter : « Je mange un bout et je vais faire un saut chez moi pour changer de vêtements. Je te dépose au siège en passant ? »

Elle a encore l’odeur de votre nuit d’amour mêlé à son parfum naturel. Cela te donnerait envie de re-craquer ce matin, pour prolonger la soirée d’hier et vous retrouvez à nouveau, en totale intimité. Mais vous n’avez pas le temps malheureusement… Son soupire me révèle ses présentes pensées. Elle aussi voudrait rester là pour toujours. D’une douce pression sur sa taille, tu la laisses se retourner pour te faire face. Ses lèvres cueillant de nombreux petits baisers, tu souris alors, profitant de l’instant. Tu n’as pas envie de laisser Livia partir, ne serait-ce que pour se préparer à sortir. Si vous avez encore un peu de temps devant vous, l’heure tourne quand même. 6h45 sur le cadran de son horloge accrochée au mur de la cuisine. « A tout de suite. » Tu lâches avant de la laisser filer et de t’installer pour boire un premier café. Avec le précieux breuvage, tu manges quelques délicieux pancakes. Tu sais Olivia bonne cuisinière et c’est toujours un plaisir de savourer ses préparations.
Livia revient. « On a encore un peu de temps, tu peux manger un bout avant qu’on y aille. » Tu n’as pas envie qu’elle s’en aille au travail le ventre vide. Toi-même tu croques dans ton quatrième pancakes avec gourmandises alors que coincé entre tes lèvres, tu peux refermer l’écrou de ta montre sur ton poignet. Tu boutonnes ta chemise dans la foulée. La voix de Livia te répond. « On va y aller par étape oui. On n’a pas besoin de se presser…je crois qu’on a droit à prendre le temps tous les deux avant de réellement dévoiler notre relation à ton frère. Pas que je veuille lui mentir, non ! Je veux juste éviter qu’on se mette la pression et j’en parlerai à Sebastian progressivement…nous concernant, notre désir d’être…ensemble et lui révéler que…que je tiens à toi. » Tu souris timidement et rajoutes avec humour : « On évite de lui dire pour cette nuit. Autrement je pense qu’il va me fracasser. » Ton rire résonne davantage avant de venir l’embrasser.

Tu la déposes comme convenu. « A tout à l’heure chérie… » lâches tu doucement, en frôlant son genou avant sa sortie de la voiture. En revenant au siège, tu captes son regard dès que les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Une nouvelle journée commence, Seb ne tarde pas à arriver aussi.