pero ni siquiera sabes cómo se llama. natalia & rafael.

LA BARRA ROJA, 21h43. Les bassins se faisaient aller sur un air sensuel de Santana en ce samedi soir humide. Pour la communauté latine de Portland, La Barra Roja, situé tout près de la marina, était réputé pour ses soirées de danses sur la terrasse ouverte, mais aussi pour les activités illégales qui s'y produisaient. La majorité des gens qui y entrent trempent dans des affaires louches - et puis il y a ceux qui viennent pour l'ambiance et pour danser lascivement en bonne compagnie.

Natalia avait commencé à y travailler quelques mois plus tôt. Son frère lui avait trouvé un job de barmaid au travers d'une connaissance dans le cartel de Miami qui avait des contacts à Portland, alors il savait qu'elle serait protégée et qu'elle aurait un salaire décent pendant ses études.

Ce soir était un soir comme tous les autres. Un soir ou les corps humides dansaient en proximité pendant que quelques hommes se tenaient sur le bord de la plaza intérieure du bar avec leur guitares en jouant l'air de Corazon Espinado. Dans l'aire intérieure, Natalia se faufilait entre les tables en ramenant quelques verres vides. Un des habitués lui aggripa le derrière au passage. Elle l'avait pourtant avisé de ne pas lui toucher les fesses. « Senor Diego, te dije que no agarraras mi culo. » lui a-t-elle répondu du tac au tac en lui claquant la main hors du chemin avant de continuer à ramasser les tables et retournant derrière le bar.  

Au moment ou elle déposa son cabaret sur le comptoir, elle se fit inviter à danser par un autre des habitués de la place. La musique était envirante, mais après lui avoir accordé une danse, elle retourna ses tables avec un sourire, les hanches se laissant aller au tempo de la musique. Ses soirées à travailler ici lui donnaient un peu l'impression de revenir chez elle, et pendant ce temps, elle se sentais un peu moins loin de sa famille.

LA BARRA ROJA, 22:16. Rafael avait souvent entendu parler de ce bar par ses associés. Apparemment, les filles s'y présentaient étaient bien les plus chaudes de Portland. De plus, les cocktails et le choix d'alcool y était excellent, et la drogue pouvait parfois s'y faufiler subtilement. Étant vendeur de drogue lui-même, il devait y jeter un coup d'oeil. Voir quelle sorte de rapace s'y tenait et qui de quelles gangs étaient les têtes d'affiches.

Aussitôt descendu de sa moto, il s'alluma une clope en regardant autour de lui lentement. Scrutant les gens qui s'y trouvaient. En effet, les femmes y étaient belles. Très sexy avec peu de peau recouverte. Fumant en marchant vers l'entrée, il se fit interrompre par le garde avant même d'avoir pu passer la porte. "La clope, c'est dehors." Dit le garde, d'un air arrogant. Rafael eu un faible sourire aux coins des lèvres en le regardant longuement, avant d'aspirer lentement la fumée de sa cigarette, pour ensuite la souffler au visage de celui-ci et jeter son mégot à ses pieds. Toujours son léger sourire insolant au visage, il entra dans le bar d'un pas fier et assuré.

L'ambiance était parfaite. Sexy. L'odeur qui y régnait était mélangé entre le parfum sucré des femmes qui s'y trouvaient, et l'alcool qui y coulait à flot depuis l'ouverture. Une fois au bar, il se commanda une bière en fut. En attendant celle-ci, son regard se mit à vagabonder autour de lui à nouveau. C'est alors que son regard se figea sur la plus belle déesse qu'il ait vu de sa vie. Son coeur en fit même un bond ...et jamais son coeur n'avait réagit autant pour une chikita. Le barman lui tendit sa bière et, sans déroger son regard du corps de la senorita, il prit le verre et lui tendit un billet de vingt dollars en retour en lui faisant signe ''deux''. Il comprit immédiatement et, sans tarder, lui en tendit une deuxième. Une fois les deux bières en main, Rafael reprit son chemin mais cette-fois ci, vers la jolie damoiselle qui était entrain de laver les tables, non loin de lui.

Il s'arrêta à quelques centimètres derrière elle et lui présenta le verre, sourire espiègle au visage. "Si je peux me le permettre, vous êtes de loin la plus merveilleuse señorita de Portland ..." dit-il avec un léger accent latino très sensuel. Mordillant sa lèvre il ajouta ''Faites moi l'honneur de prendre ce verre et m'accorder une dance ...svp ..." en se reculant d'un pas pour ensuite lui tendre sa main de manière très officielle. La température de la pièce venait de monter d'un cran autour d'eux. Les tensions étaient palpables. Les sens de Rafael venaient d'un s'accentuer d'un bond aussi.

LA BARRA ROJA, 22h27. Il n'étais plus qu'à quelques pas d'elle lorsqu'il entra dans le champ de vision de la petite brunette - elle ne lui accorda cependant pas d'attention avant qu'il s'adresse à elle, continuant de passer un coup de guénille sur la table. « Si je peux me le permettre... » Elle leva les yeux vers lui à ce moment, le regardant au travers de ses cils. Il était beau. Et il était considérablement plus grand qu'elle. « ... faites moi l'honneur de prendre ce verre et m'accorder une dance, s'il-vous-plait. » C'est à ce moment qu'elle eut un petit sourire en coin. Comme tous les autres, il croyait pouvoir l'avoir d'un simple coup de charme.

Elle se releva de la table, mettant le torchon sur son épaule et repoussant une mèche de son visage du revers de la main. C'est là qu'elle pu l'observer d'un meilleur angle - sa mâchoire carrée reluisait, et ses muscles étaient définis sous sa camisole blanche et ses bretelles de cuir brun. Elle pencha la tête un peu en angle pour l'observer mieux, le silence planant entre eux alors qu'il attendait sa réponse. Natalia changea son poids de jambe, lui faisant un petit regard de pitié. « ... gracias, pero no. » Elle lui fit un petit sourire en coin avant de faire deux pas vers lui avant de le dépasser, laissant glisser sa main sur le torse du jeune homme dont elle ignorais le nom.

S'il voulait un morceau d'elle, aussi beau garçon soit-il, il devra travailler - s'il y a quelque chose que Natalia ne faisait pas souvent, c'était laisser un bel inconnu la charmer facilement.
 

LA BARRA ROJA, 22h28. Le regard envoûtant de la jeune femme se plongea dans celui de Rafael et en cet instant, il su qu'il devait l'avoir coûte que coûte. Il sentir une chaleur intense se mettre à bouillir dans ses veines et au creux de son ventre. Son coeur accéléra même un peu lorsque celle-ci déposa doucement sa main sur son torse. Joueuse? C'était exactement le genre de Rafael. Un sourire en coin s'installa alors à la commissure de ses lèvres et au moment ou la belle voulue partir, il lui reprit la main rapidement en la tirant vers lui afin que sa main revienne se plaquer contre son torse. Un peu comme un pas de danse ultra sensuel.

"Ay mamacita, ne joue pas avec mon corazon comme ça...'' puis mordit sa lèvre en la regardant d'un regard de braise. À cet instant, Satelite de Santana se met à jouer à travers les speakers de la salle. La température monte d'un nouveau cran. Souriant faiblement, Rafael plongea à nouveau son regard espiègle dans celui de la señorita et la tira vers la piste de danse. Serrant son corps contre le sien, une main au creux de ses reins et l'autre contre sa nuque, il se mit à danser lascivement avec elle.

Malgré le fait que la pièce soit complètement bondée de gens, Rafael ne voyait plu qu'elle. À ses yeux, plus rien ne comptait que le moment présent. Leurs souffles chaud s'entremêlant ensemble et leurs corps bouillant dansant au rythme de la musique à leurs oreilles. Jamais il n'avait senti une envie aussi forte d'être avec une parfaite inconnue en ce moment ...En fait, c'était comme s'il l'avait toujours connue. L'atmosphère entre eux était si intense. Si ...électrique. On aurait dit qu'ils se connaissaient depuis le tout début des temps.

LA BARRA ROJA, 22h33. Natalia en avait vu d'autres avant lui, mais peu auraient eu l'audace de lui prendre le poignet et de la rammener vers lui. Il était confiant, et ne lâcherait pas le morceau. « Ay mamacita, ne joue pas avec mon corazon comme ça... » Elle détourna le regard, avec un petit sourire suffisant, mais doux. Elle pourrais se laisser aller un peu - il n'y avait rien de mal à danser avec un inconnu. Parce que c'était ça au fond, il n'offrait qu'une danse. « ¿por qué no... » lui répondit-elle doucement, un peu intriguée par what could be.

Elle se laissa emporter par le bel inconnu vers la piste de danse, laissant au passage sa guénille sur une des tables qu'ils croisèrent. Elle sentit le regard de quelques uns des habitués sur elle quand ils commencèrent à danser, mais oublia rapidement la présence des gens autour d'eux quand elle sentit les grandes mains de jeune homme sur son corps. Il était absolument envoutant. Quand l'inconnu posa sa main sur la nuque de la belle Natalia, elle pencha légèrement sa tête vers l'arrière en entrouvrant ses lèvres, se laissant emporter par le moment.

Après quelques pas de danse, leurs corps se détachèrent pour qu'il lui fasse faire quelques tours habiles, sa robe virevoletant autour d'elle, suivant les mouvements de son corps. D'un coup rapide, il la rammena vers lui, fusionnant à nouveaux leurs deux corps. Elle sentit presque la terre sous eux vibrer tellement l'intensité entre eux était élevée.

Alors que la chanson commencait à s'adoucir, indiquant la fin de leur petite danse sensuelle, elle releva le regard vers son nouveau compagnon, le regardant au travers de ses cils. « Gracis pour cette danse... » lui dit-elle faiblement, haletante. « Je dois retourner travailler... » Contre son propre gré, elle se détacha lentement de lui, avant de lui sourire sensuellement et de se retourner, faisant voler ses cheveux derrière elle. Elle reprit son torchon sur la table et se remit à ramasser les tables.

LA BARRA ROJA, 22h37. La musique se mit à ralentir, signalant ainsi la fin de cette danse envoûtante. Voyant la belle le regarder à nouveau, il su immédiatement qu'elle allait à nouveau vouloir lui échapper. Souriant en coin en la voyant repartir gracieusement vers ses tables, Rafael resta ainsi un moment debout au centre de la pièce. Les yeux rivés sur sa proie. Mordillant légèrement sa lèvre inférieur. Petite joueuse...

L'appel de son corps contre le sien ne le quittant pas, il décida de lui enchaîner le pas quelques minutes plus tard. Alors qu'elle essuyait les tables, le cul rebondissant parfaitement bien de lui-même au rythme de la musique qui continuait à jouer, Rafael se colla à nouveau derrière elle en lui enlaçant la taille d'un bras. Du bout des doigts, il lui caressa le cou tout doucement. Visage tout près du sien en dansant du bassin au même rythme qu'elle. Sa main descendit ensuite le long de son bras pour rejoindre sa main serrée contre le chiffon.

Un sourire arrogant au coin des lèvres, il se mit à frotter la table quelques secondes avec elle avant de lui enlever le tissus de la main et le lancer un peu plus loin. Rapidement, il la retourna d'un geste vif en la collant contre la table. Son corps serré contre le sien. Le regard de Rafael descendit alors sur les lèvres de la belle et, d'une voix suave, il dit contre son oreille ''Me llamo Rafael ...Y tu...?'' avant de frôler lentement ses lèvres contre son lobe. Tout doucement ...Juste pour la faire frissonner et bien évidemment, jouer un peu avec elle à son tour...

LA BARRA ROJA, 22h46. Après avoir servi quelques clients, Natalia continuait de laver quelques tables, acueillant du regard quelques nouveaux clients et dansant de table en table. Il était déjà trop tard quand elle sentit un corps se coller à nouveau au sien. Le même corps que plus tôt. Maldito idiota. Instantanément, elle sens son corps fondre contre celui de son bel inconnu, alors que ses mains parcourent doucement son corps au rythme de la musique.

Et puis, avant même qu'elle ait pu faire quoi que ce soit, il l'avait tourné vers lui. Elle posa une main sur le torse de l'inconnu, prise par surprise. « Me llamo Rafael... ¿y tu. » Le timbre de sa voix et son souffle sur son oreille lui fit passer un frisson de ses orteils jusqu'au bout de ses doigts. Elle sentit la texture de chair de poule apparaitre sur ses bras et ses jambes. Son coeur se mit à se démener à un rythme effréné et elle du s'aggriper à la table derrière elle.

Elle glissa lentement un de ses doigts sous une des bretelles de cuir que Rafael portait par dessus sa camisole blanche. « Natalia. » Entre les bras du jeune homme, elle avait l'impression de perdre la tête. La chaleur entre eux était suffocante - déposé sur leurs corps, un glaçon aurait rapidement fondu. Natalia était incapable de détourner son regard. Elle avait l'impression d'être hypnotisée.

LA BARRA ROJA, 22h48. Ça y était elle venait de lui avouer son prénom. Natalia ...joli. Ça lui allait à merveille. Un faible sourire se dessina alors sur le visage de Rafael et il répéta d'une voix chaude "Natalia..." avant de la coller d'avantage contre lui. Un bras autour de sa taille et son autre main dans la sienne, à la hauteur de ses épaules. Ils n'avaient pas fini de danser, ce pourquoi il l'a ramena lentement vers la piste de danse, sans toutefois se décoller d'elle.

La musique était maintenant plus douce. Plus suave. Comme un slow, à la façon latino. Corps contre corps, ils dansèrent ainsi en se regardant sans relâche dans le blanc des yeux pendant un long moment, avant que leurs lèvres se frôlent. Un simple baiser ...qui était loin d'en être un. C'était plus ...sensuel qu'un baiser. Une caresse ampli de chaleur. Rafael porta ensuite sa main dans les cheveux de Natalia tout doucement et lui murmura à nouveau à son oreille en disant "Est-ce que tu termines bientôt...? Dit moi que si, por favor ..." et eu un faible rire en la regardant à nouveau. L'envie de danser toute la nuit avec elle était présente ...mais il désirait plus de liberté aussi. Pouvoir sortir avec elle sans qu'elle subisse les représailles par la suite serait déjà un bon début ...

LA BARRA ROJA, 22h53. Le corps de Natalia suivait celui de Rafael sans résister, comme si elle était sous l'emprise d'un sort. Leurs mouvements étaient fluides, comme s'ils étaient faits pour s'emboîter. Les lèvres du jeune homme frôlèrent les siennes, la laissant sans le souffle pour un instant. « Est-ce que tu termines bientôt? » Elle eut un petit frisson quand elle entendit les mots murmurés à son oreille. Elle haussa les épaules nonchalament. « Peut-être. » Elle s'éloigna de lui, souriant doucement ne lâchant pas sa main avant la dernière seconde.

Elle se dirigea vers le bar, et s'adressa à Luis, son patron. Il leva les yeux vers Rafael, intrigué, mais il ne put s'empêcher de sourire. « Vamos! » La jeune femme fit un petit bond de joie. « Allez, sois jeune, va t'amuser! » Elle lui sauta dans les bras de son patron, qui était comme un frère pour elle. Il lui ébouriffa les cheveux en riant. Elle lui donna un bisou rapide sur la joue avant de se diriger vers l'arrière du bar pour prendre son sac à main.

Elle revint vers Rafael, souriant espièglement, sa robe et ses cheveux bondissant derrière elle à chacun de ses pas. Elle glissa ses bras autour du cou de son nouveau partenaire pour la soirée, levant la tête vers lui avec un petit sourire en coin. « Allez, on s'en va d'ici. » Elle lui fit un petit clin d'oeil - la soirée ne faisait que commencer.

LA BARRA ROJA, 22h55. Lorsqu'elle lâcha finalement sa main, Rafael senti un vide entre ses doigts. Du froid lui parcourir l'échine. C'était la première fois de sa vie qu'il avait ressenti une attirance aussi forte envers quelqu'un ...et il adorait ça. Natalia avait réussi à lui réchauffer le corps et l'âme en l'espace de quelques minutes seulement ...et une fois parti, le froid était revenu au galot dans son coeur. L'observant de lui, il fronça des sourcils en ne comprenant pas ce qu'elle faisait.

Néanmoins, lorsqu'il la vit revenir vers lui, son sourire revint sur ses lèvres. Doucement, il dit alors "Avec plaisir..." avant de lui prendre la main et de sortir rapidement dehors avec elle. Le ciel était couvert, prévision d'une pluie imminente mais ce n'était pas le cas pour l'instant. Riant légèrement, il la tira par la main vers lui afin qu'elle se plaque doucement contre son torse et son regard descendit sur ses lèvres. Il avait énormément envie de l'embrasser et cela paraissait beaucoup. Seulement, ne voulant pas trop la brusquer, il s'en mordit la lèvre pour ensuite coller son front contre le sien en murmurant "Tu m'amènes ou, señorita?"