Talking to the moon (Josh)

Cheveux au vent fouettant ta peau de craie. T'aimes bien venir ici Tallulah. C'est toujours ce que tu as préféré dans ton bled paumé. L'air marin. T'as toujours eu cette impression que les volutes de sel effaçaient chacun de tes tourments. La nuit est claire, paisible et parsemée d'étoiles. T'as pas envie d'être seule ce soir, alors tu marches encore et encore jusqu'à arriver à ta destination. Tu as toujours bien aimé ce bateau, le sien, celui du blond à la gueule d'ange. T'aimes être là avec lui, parce que tu sens que tu peux être toi, qu'il n'y a pas de jugements dans ces yeux, ce que tu sens malheureusement dans tout les autres. Tu viens ici quand tu en as marre d'être la gamine qui a mal tourné Tal'. Il est là, comme à son habitude et toi, tu te poses. "Yo !" Ton sourire est grand, ta mâchoire est douloureuse, exercice difficile quand on sait que tu tires la gueule sans arrêt. Gamine inaccessible. Les étoiles forment un chef d'œuvre sur la toile gigantesque bleue marine. On dirait pas un ours qui pousse un landau juste là ? Tu montres avec ta main accessible, ta meilleure amie que tu consommes dans l'autre.

@Joshua Reding

Allongé sur la proue de mon navire, j'observais soigneusement le ciel étoilé, repérant deux constellations : la Grande Ours et Cassiopée. Cette voûte céleste me fascinait d’aussi loin que je me souvienne. Mais la vue n’avait jamais été ainsi parfaitement dessinée à New York, s’atténuant sous la lumière artificielle de la Grosse Pomme, les néons aveuglants de cette ville qui ne dort jamais. J'avais enfilé une veste mais la brise de mer s’infiltrait tout de même sous mes vêtements. La fraicheur s’était accaparée de la nuit et j'allumai une énième cigarette afin de me réchauffer. Ce spectacle émouvant me fit esquisser un sourire : les étoiles reflétant sur l’eau légèrement mouvementée, victime du vent humide et doux. Raisonnant dans mes oreilles, les vagues claquaient sur les rochers des alentours et sur la coque de mon navire, produisant un bruit qui faisait naître en moi une sérénité inespérée. Faisant preuve d’introspection, je songeais à quel point j'étais petit dans l’univers, plus petit qu’une poussière ou qu’une fine particule de cocaïne dont j'avais inhalé la substance toxique un nombre considérable de fois.

Je fus tiré de ma réflexion lorsqu’une voix familière s’éleva dans l'atmosphère. Je posai un regard attendri sur la jeune femme aux traits féériques et répondis aussitôt à ce sourire d'une extrême rareté qu'elle m'offrait. '' C'est une façon... intéressante de percevoir la constellation de l'ours. '' Je l'aidai alors à grimper sur mon navire puis je retrouvai la place que j'avais abandonnée il y a quelques secondes. Je tapotai la couverture de manière à l'inviter à s'allonger près de moi. '' Viens voir Tal' ! '' Je n'avais aucune idée derrière la tête, souhaitant simplement partager cette magnifique vue avec cette magnifique personne.

@Tallulah Stone

Tu te sens totalement apaisée quand tu es avec lui. Tu aimerais partir loin, construire une fusée et t'envoler, avec lui. Pouvoir se promener, une clope à la main sur une de ces étoiles que vous adorez contempler tout les deux. Ouais, tu aimerais vraiment ça. Chaque moment avec lui est pur, est beau. Tout le reste est effacé d'un coup de gomme comme si plus rien n'avait d'importance. Les autres ne sont qu'insignifiances … Tu grimpes à bord le suivant, te couchant près de lui. L'air frais te fait trembler. Les volutes de buées se mélange avec ce que tu contemples. C'est quand même bizarre de se dire que ces étoiles que l'on voit sont à des milliards d'années lumières d'ici. T'as toujours été une gamine rêveuse, pensant à tout ce que l'univers pourrait vous offrir. J'aimerais bien avoir un peu de poussière de fée ::: Tu vois celle dans Peter Pan. On en mettrait partout sur le bateau et on s'envolerait dans l'espace ! Tu rigoles, air mutin tout en tirant sur ta source de vie. Tu redeviens cette gamine douce et chaleureuse quand tu es avec lui, comme si il était le seul à avoir la clé. T'as toujours l'impression que cette partie de toi est emprisonnée quand tu es seule, ne montrant que la partie sombre. Tu ne fais pas vraiment confiance aux gens. Josh, c'est une exception. Tu te blottis contre lui, l'espace d'un instant. Pour avoir un peu de sa chaleur.

@Joshua Reding

« Tu crois qu’on pourrait atteindre la lune avec cette poussière de fée, Tallulah Stone ? » Je resserrai son étreinte, les paupières désormais closes. Son rire m’attendrissait plus que je ne voulais me l’avouer. Je humai alors son parfum et discernai, derrière les subtiles notes de vanille et de jasmin, sa véritable odeur, son odeur corporelle qui lui était propre. Cela m’émoustilla, je ne pouvais le nier. Bien que l’envie de lui sauter dessus était fort présente, je demeurai inerte, profitant de la proximité de nos deux corps entrelacés dans la pénombre. Et puis, je tenais trop à elle ainsi qu’à notre relation privilégiée pour risquer de la perdre avec des rapports charnels banals et dénués de sens. Ce n’est pas comme si les choix ne s’offraient pas à moi, après tout. Cette ville regorgeait de belles femmes qui ne demandaient qu’à se faire prendre sauvagement par moi, ici-même sur la proue de mon navire. Pffft et puis quoi encore ?! Je surestimais indéniablement ma résistance face à elle. La beauté de Tallulah était incroyable, et j’aurais adoré sillonner sa peau blanche, sentir ses taches de rousseur sous mes doigts, reproduire leurs trajets sinueux jusqu’à des zones érogènes et secrètes.

« Dis donc, j’ai une idée un peu folle à te proposer. On pourrait partir, toi et moi, là, maintenant. Vers la baie de Casco. Ça doit être complètement désert à cette heure-ci et on pourrait y passer la nuit. J’ai tout ce qu’il faut pour nous construire un campement digne de ce nom ! » Un refuge où je pourrais la protéger. Bon, d’accord, ce n’était pas tout à fait légal mais peu importe ! Partir à l’aventure avec cette humaine valait tous les risques. La baie de Casco n’était peut-être pas digne de la majestueuse Lune, mais c’était tout de même un compromis intéressant... et réaliste.

@Tallulah Stone

Je crois que l'on est capable de tout tant qu'on y crois très fort ! Tu murmures ça, comme si tu avais peur que quelqu'un d'autre l'entende, que quelqu'un d'autre sache à quel point tu es une rêveuse dans l'âme. Tu ne le montres qu'à lui, comme un secret. Tu aimerais rester comme ça toute ta vie, que le sablier se casse, que le temps s'arrête. Tu as cette impression d'être à ta place, sur ce bateau, près de lui. Invincibles tant que vous êtes tout les deux. Tu ne veux rien de plus … Tu te laisses emporter par ce moment, par l'océan qui se ravage sur la coque, par les étoiles qui forment une peinture gigantesque, par lui et ses cheveux qui scintillent sous la lumière lunaire.

Tu ne t'attendais pas à ce qu'il te propose de partir en vadrouille mais l'idée t'enchanta, une aventure, tout les deux. Tu ne pouvais pas rêver mieux, partant dans un endroit qui t'es inconnu jusqu'au bout de la nuit. Ton étreinte se serre l'espace d'un instant avant de te lever. Allez en route ! Hissez les voiles moussaillon !! Tu rêvais d'être pirate, totalement obnubilée par cette image du capitaine crochet qui t'intriguais tant dans ton enfance. Tu lui tends ta main pour se relever et tu deviens comme cette enfant, un poil trop active que tu étais. Tu redeviens solaire. Tu me laisseras tenir la barre ? Ta main reste dans la sienne, tandis que ton sourire s'élargit, essayant de l'amadouer.

@Joshua Reding

Lorsqu’elle mit fin à notre étreinte afin de se lever, la déception qui m’envahit me perturba, m’étonna. Je pénétrai à l’intérieur de la cabine et en ressortis presqu’immédiatement avec le vêtement que j’avais choisi méticuleusement. « Enfile ça. Tu risques d’avoir froid quand le bateau sera en marche, Peter Pan. » Je lui tendis un de mes pulls les plus chauds. Un des seuls qui n’empestait pas la clope. Un des seuls de ma collection qui ne tombait pas en lambeaux. Le tissu était doux sous mes mains rugueuses.

« Ouf ! Tu sais qu’avec ce visage, il y a de fortes chances que je te dise oui ? » Ce serait une première, car je ne laissais personne conduire mon bébé si précieux à mes yeux. Le bébé que j’avais sauvé de la ferraille et si durement retapé il y a de cela quelques étés. C’était difficile à croire aujourd’hui, mais en croisant ma route, ce navire avait évité un destin tragique. Personne d’autre que moi n’avait conduit cette pépite depuis sa restauration. Mais avec Tallulah, c’était différent : j'avais envie de croire que tout était possible, ne m’imposer aucune limite, aucune restriction. Cette nuit, le monde nous appartenait. Juste pour cette nuit.

« Petite règle : tu es le moussaillon et je suis le capitaine. Ne l’oublie pas, fillette. » dis-je en lui touchant le bout du nez. Je laissai un rire franc s’échapper de mes lèvres qui avaient été si souvent silencieuses par le passé. « C’est parti ! Allons explorer de nouveaux horizons. » Je lâchai à regret sa petite main afin d’aller retirer l’ancre qui maintenait le navire immobile puis j’empoignai fermement la barre de gouvernail. Derrière celle-ci, je me sentais à ma place, indestructible. J’adorais avoir ce contrôle. Le navire s’éloigna doucement du quai d’embarquement puis j’accélérai lorsque ce fut sécuritaire. La coque créait de grosses vagues sur son passage et le vent fouettait ardemment nos visages pendant que nous nous engouffrions dans les profondeurs de la nuit. Sans la moindre parcelle d’hésitation, je lui repris doucement la main.

@Tallulah Stone

Tu ne peux t'empêcher de sourire, parce que tout est bien dans le meilleur des mondes. Tu ne penses plus au reste, il n'y a rien aux alentours. Tu es juste cette fille, sur ce bateau avec ce garçon. Tu n'es plus la droguée, la fille à problèmes, la Stone qui a mal tourné. Tu n'es plus que cette fille à qui il tend un pull. Même si le garçon est mince, tu flottes dedans. Corps n'ayant pas encore prit sa forme de femme mûre. Tu sais ça va hein ! Je suis une coriace ! Tu essaies de lui montrer tes muscles totalement inexistants. Tu as toujours été un peu chétive, trop petite, trop mince pour ton âge. Tu peux sentir un peu de son odeur sur le morceau de tissu. Effet apaisant. Tu garderais bien ce pull pour toi, pour t'endormir avec. Pour ne jamais oublier cette nuit.

Tes yeux se mélangent aux siens. Simple regard d'un instant. Tu ne peux rien me refuser tu sais ! Tu as toujours aimé ce bateau, tu sais qu'il compte énormément à ses yeux. Tu as toujours été admirative, muette, de ce petit bijou qu'il a crée. Le vent soufflant, tes cheveux fouettant ton visage. Tu as toujours aimé ce sentiment de liberté intense que pouvait procurer l'océan. Joshua te fait le même effet. T'es à ses côtés lorsqu'il se met à la barre ! Tu voudrais bien l'accompagner à l'autre bout du monde, juste vous deux. Vous deux et l'inconnu. Vous deux contre le monde entier. Ne me parle pas sur ce ton jeune homme ! Sinon, il pourrait bien y avoir une mutinerie d'un moment à l'autre ! Simple avertissement ! Tu aimerais avoir ce caractère tout le temps, être heureuse, être souriante. Tu aimerais tellement que tout le monde soit comme Josh. Néanmoins, on ne trouve une personne qui vous convienne qu'une seule fois, tu es en sa présence, sur ce bateau qui prend le large. Sa main prend la tienne et tu la sers fort, pour ne pas la perdre, pour ne plus jamais la lâcher. Ta joue se colle contre son épaule. Regard fixé sur l'horizon. Tu n'as pas peur quand tu navigues dans le noir ? Tu te souviens de la Tallulah que tu étais jadis, de celle qui ne pouvait pas dormir sans lumière. Le noir a toujours été quelque chose de pesant, qui te prenait aux tripes. C'est assez étrange comme sensation, être tout seuls comme ça, loin de tout. C'est apaisant. Tu murmures, peur insensée que quelqu'un puisse vous entendre, rentrer dans cette bulle que vous vous créer. Peur que quelque chose gâche tout. Ton pouce caresse sa main caleuse et froide. Tellement froide, contraste avec toi, volcanique. Tu te faufiles entre ses bras, te retrouvant devant la barre. Tu m'apprends capitaine ? Tu ne lui laisses pas vraiment le choix, ton rire cristallin s'envole dans l'écho de l'immensité intense.

@Joshua Reding

« Il te va mieux qu’à moi en tout cas. » Je ne pouvais la quitter des yeux, subjugué par la vision inoubliable qui s’offrait à moi : une Tallulah emmitouflée dans mon pull dix fois trop grand pour son petit corps. Inoubliable, en effet, car je sus avec conviction que je n’oublierais jamais ce moment empreint d’innocence et d’authenticité. Elle ne pouvait être plus belle à mes yeux qu'en ce moment. Sans artifices. Lumière naturelle provenant de la lune reflétant dans sa chevelure flamboyante. L’insouciance d’un enfant crépitant dans son regard.

« C’est toi qui devrais avoir peur puisqu’on se retrouve rien que tous les deux, loin de tout. Tu es à ma merci. » Ça m’aurait plu que ce soit réellement le cas. Une vague de chaleur m’envahit en songeant aux « contraintes » que j'aurais voulu lui faire subir. Ma main tirant aigrement ses cheveux alors que son corps se cambrerait à l’approche de l’orgasme. Je secouai discrètement la tête, tentant de reconnecter avec la réalité. Une réalité tout aussi plaisante, cela dit. Comment était-il possible que moi, homme primitif obsédé par le sexe, puisse apprécier autant un moment dépourvu d’érotisme ? Mille fois, j'aurais choisi ce moment pur avec elle plutôt qu’un moment charnel avec une autre. Mille fois, j'aurais préféré discuter avec elle jusqu’au bout de la nuit, par delà les étoiles.

« Au contraire. J’ai l’impression de ne faire qu’un avec l’océan. J’ai besoin de me retrouver seul avec lui, parfois. Trop souvent, en fait, je te l’avoue. Et c’est aujourd’hui que Tallulah Stone vient s’immiscer. » Je la taquinais. Pour la première fois de ma vie, je me surprenais à préférer la compagnie d'un humain à la solitude calme et prévisible. « Viens par ici avant que je ne change d’avis ! » Je l’attirai près de moi à la barre et me positionnai derrière sa frêle silhouette. Tout en lui donnant quelques directives, inconsciemment, je déposai mes mains sur ses hanches étroites. « T’es douée ! » Honnête aveu. Cette femme était de plus en plus surprenante. Quelque chose d’inexplicable se produisait : elle faisait naître en moi des émotions folles et indescriptibles. Il n'y avait plus de retour en arrière possible, quoiqu'il advienne.

@Tallulah Stone

Par contre, ne t'étonne pas si tu ne revois jamais ce pull ! Je vais sûrement le garder en souvenir Pour garder son odeur à lui continuellement sur toi. Pour avoir une partie de lui avec toi, tout le temps, quand tu n'es plus la même, quand tu redeviens cette partie sombre de toi. Cette partie de lui te rappellera que au fond, tu as toujours un garçon aux cheveux d'or qui t'apprécie pour ce que tu es, là bas sur son bateau. Le silence se brisant comme les vagues sur la coque est envoutant, comme lui. T'arrives pas à détacher le regard Tallulah, comme si il t'avait hypnotisé au milieu du vide.

C'est vrai ! Je n'avais pas pris en compte que tu pouvais être un psychopathe ! Tu crois que je serais de retour chez moi en combien de temps à la nage ? Tu t'approches du bord, riant encore et encore. Vous êtes comme deux enfants, imaginant une vie meilleure dans un monde meilleur. Ton monde noir voit une parcelle de lumière étincelant dans ses yeux couleur océan. Je pense que ça va être compliqué pour moi de rentrer ... Tu te rapproches alors, encore et encore, tellement près. Et qu'est-ce que tu ferais d'une pauvre innocente comme moi si j'étais à ta merci ? L'espace d'un instant, tu aurais aimé combler ce vide entre vous, faire les quelques pas qui vous sépare. Tu aurais aimé être sienne, l'espace d'un instant. Tu es bonne qu'à tout gâcher, tu ne feras rien Tallulah, parce que tu ne veux pas être comme toutes les autres, te donner simplement pour ressentir la luxure enchanteresse quelques minutes. Tu ne seras pas comme elles, pas avec lui.

Tu t'éloignes un peu et ça te déchire, te tiraillant pour ne pas assouvir tes pulsions malsaines. Tu n'en avais pas besoin avec lui, ça serait comme détruire une œuvre d'art que vous êtes en train de créer ensemble. Je te comprends, c'est vraiment apaisant comme endroit … Tu as toujours eu peur de la solitude toi, peur que l'on t'oublie pendant tes moments en solitaire. J'avais une peur bleue du noir quand j'étais petite. Je pensais que mes parents pourraient partir avec mes frères et sœurs m'abandonnant sachant que je ne pourrai pas les voir. L'abandon ça m'a toujours fait flipper. Un jour, mon frère m'a offert une veilleuse, elle éloignait les cauchemars d'après lui, je ne sais toujours pas dormir sans elle ... Petit moment où tu te confie, toi qui ne le fais jamais. Tu ne parles jamais de ton enfance, de tes failles de l'époque. Tu ne sais pas vraiment pourquoi c'est sorti, à ce moment-là, le vase était trop rempli sans doute. Tu devrais t'estimer heureux d'avoir une star comme moi sur ton bateau ! Sens toi honoré je te prie ! Tu aurais aimé être une célébrité, que tout le monde t'aime et te respecte, mais, tu n'es que Tallulah.

Tu sens ses mains sur tes hanches pendant que tu tiens la barre. Tu en as la chair de poule. Cette proximité inattendue, cette envie d'être près de lui encore et encore. Ton cœur se déchire rien qu'à l'idée que ça se terminera à un moment donné, que ça redeviendra comme avant. Demain, tu travailleras dans ton magasin de vinyles et lui sera ici, sans toi. T'essaies de chasser cette image de ton esprit. Tu te concentrais, il te faisait confiance, tu ne pouvais pas le décevoir. Tu comprenais son gout pour l'océan ! Mon dieu ! Mon dieu ! C'est trop génial ! Tu as vu j'y arrive ! Tu te sens tellement bien, tout l'univers vous regarde. Simples habitants du monde vivant un rêve. Les autres ne sont pas aussi doués que moi n'est ce pas ? T'es euphorique, ta tête se repose sur son torse, ses mains toujours sur ses hanches. Tu aurais aimé te retourner, le regarder, te perdre dans cet océan. Tu restes là, à la barre, suivant ses directives. Tu pourrais rester là, jusqu'à la fin de ta vie, faisant le tour du monde, refaisant le monde.

@Joshua Reding

« Je te l’offre. Fais-en bon usage. » J’omis de mentionner que c’était en fait un honneur pour moi. Mon pull, ma trace que je laissais sur son corps. Je ne la quittais pas des yeux alors qu’elle riait, et comme à chaque fois, j’avais la troublante impression que mon coeur éclatait en mille morceaux. « Tu as de la chance que je ne puisse m’éloigner, car je m’occuperais de ton cas avec plaisir, petite peste. » Je prenais mon rôle de navigateur très au sérieux. Je ne pouvais abandonner la barre de gouvernail et risquer ainsi la dérive. D’autant plus que la mer était similaire à mes sens ainsi qu’aux battements de mon coeur, intrépides et agités. « Mais ne crois pas que tu auras plus de détails sur ce que je compte te faire. » Pour ma défense, mes intentions étaient inavouables.

Lors de sa confession, je demeurais silencieux, l'esprit obnubilé, bouleversé. « Merci. » Tout simplement. J'étais incapable d'ajouter quoi que ce soit. Je savais en mon for intérieur que ses propos étaient tout sauf anodins et je me considérais chanceux d’avoir accès à cette partie inédite de sa vie, si petite soit-elle. Je lui dévoilai finalement le fond de ma pensée : « Ce que je veux dire, c’est que tu n’auras plus à avoir peur maintenant. Lorsqu’il fera noir, que tu te sentiras seule au monde, tu n’auras qu’à regarder les étoiles et je serai là, quelque part, pensant à toi. Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te protéger. » Je la serrai alors dans mes bras, presque trop fort. Elle me semblait si fragile sous mon emprise. J’avais peur de la briser, de la faire souffrir avec mes bras ou mes gestes, mes mots.

« Je le suis. » Honoré et incroyablement fier de mon apprentie. Également heureux de partager ma passion, plus heureux encore que ce soit avec elle. Avec elle et personne d’autre. « Les autres ? Crois-tu honnêtement que je laisserais ''les autres'' conduire ce que j’ai de plus précieux ? T'es la seule qui a touché cette barre. » Et mon coeur. Je plongeai mes yeux dans les siens, d’une profondeur remarquable, un faible mais tendre sourire sur le visage. Puis je plaquai une mèche rousse derrière son oreille de manière à dégager sa peau de porcelaine. Des murs qui s’abattent. Des barrières qui s’amenuisent. Des âmes qui se rapprochent. L’envie de parcourir les quelques centimètres qui nous séparent et de l’embrasser était à son apogée.

@Tallulah Stone

Tu aurais tellement aimé être courageuse. Tu jouais un rôle sans que ça soit toi. Tu aurais aimé être intrépide et fracasser le dernier mur qui restait entre vous. Tu aurais fais le premier pas, franchi le cap, goûter à ses lèvres. Si seulement tu osais. Je sais très bien que tu ne me feras rien, tu n'es pas à la hauteur jeune homme ! Tu rigoles, si seulement il savait à quel point il pouvait faire en sorte que ton cœur s'emballe. Ton cœur, ton corps, tes sens, tout explose quand il te regarde.

Tu te surprends Tallulah lorsque tu parles de toi, de ton passé, que tu ne divulgues jamais. Tu n'aimes pas montrer tes failles, tu ne veux pas que les gens te prennent pour une faible. Tu t'en moques, lui, il a le droit de te connaitre comme tu es. Il le mérite et tu n'as pas peur. Ses bras t'enveloppent. Tu es à ta place. L'espace d'un instant, tu vois Joshua avec quelqu'un d'autre, une autre fille à ta place et ça te rend complètement malade. Tu te crispes quelques secondes avant de te remettre les idées en place. J'aimerais bien rester ici avec toi … pour toujours. On pourrait regarder les couchers de soleil ensemble tout les soirs et voir la beauté du monde sur ce bateau juste tout les deux … Ca serait bien non ? T'es mélancolique, parce que tu sais que ce n'est qu'un moment, un grain de sable dans votre vie et que cette magie s'étiolera dés que vous serez revenu à Portland. Tu ne peux pas laisser ton cœur exploser … Il te ferait beaucoup trop mal en rentrant. Myocarde s'arrêtant quand tu apprend que tu es la première qu'il laisse à la barre … Aucune autre fille … Juste toi. Fierté mal placée, jalousie assouvie. Tu devrais laisser les filles tenir la barre plus souvent ! C'est une très bonne technique de drague je t'assure. L'aigreur de ta voix te trahit, toi qui essayait d'être légère. Tu te retournes, son regard te bouleversa, sa main attrapant une de tes mèches rebelles et toi qui fait le premier pas, tes lèvres s'abaissant sur ta joue. Tu aurais aimé qu'elle soit à quelques centimètres de là. Tu aurais aimé avoir le courage. On est bientôt arrivés ? Tu devrais prendre une douche froide Tallulah. Remise des idées en place pour éviter de tout gâcher.

@Joshua Reding

« Pardon ? Je ne suis pas à la hauteur ? C’est c’qu’on va voir ! » Je lui réservais un supplice digne de ce nom, elle pouvait en être certaine ! Je n’étais pas particulièrement susceptible mais avec Tallulah, c’était différent. Tout était différent avec elle, en réalité. Taquinerie ou pas, elle avait quelque peu écorché mon ego en affirmant que je n’étais pas à la hauteur. Combien de fois m’avait-on sous-estimé, moi, le pêcheur misérable, sans diplôme, fumeur d’herbe et buveur de whisky invétéré ? Un nombre incalculable de fois certes, mais cela n’avait aucune importance à mes yeux. Je ne criais pas mes connaissances sur tous les toits et les gens ignoraient que j’avais dévoré toutes les œuvres de Victor Hugo, que j’étais passionné de littérature ou bien que je possédais une culture générale amplement supérieure à la moyenne. Personne également ne connaissait mon histoire, mon sombre passé. Les erreurs que j'avais commises. Les regrets qui me rongeaient et m’empêchaient de fermer l’œil une fois la nuit tombée. Peut-être que Tallulah serait la première à percer ma carapace ?

J’aurais voulu que ce moment s'éternise afin de la garder près de moi, égoïstement. Une connexion s’était établie entre nous et je savais que demain, rien ne serait plus comme avant. Je me réveillerais avec l’envie d’apercevoir son visage endormi, encore et encore, partageant l'espace restreint du hamac suspendu dans la cabine de mon navire. « Aurais-je trouvé une partenaire avec qui parcourir le vaste monde bleu ? » C’était sans doute improbable mais je désirais y croire de toutes mes forces. Ne serait-ce que pour une nuit. Croire que l'on se soit miraculeusement trouvé dans l'immensité de l'univers.

« Peut-être bien. Peut-être aussi que tu devrais me laisser décider. » Ce n’était pas méchant mais elle devait comprendre que le capitaine à bord, c’était moi. Et que je ne laisserais aucune autre conduire ma précieuse embarcation. Point barre !

« Nous y sommes, petite impatiente ! » J’immobilisai le bateau à quelques mètres de l’île afin de ne pas percuter de gros rochers invisibles puis je la pris dans mes bras, la soulevant avec facilité. Elle était légère, bien plus légère que les filets emplis de poissons que je chargeais tous les jours. Avant même qu’elle ne puisse prononcer un mot, je la jetai à l’eau. « J’espère au moins qu’elle est fraîche ! » Vengeance accomplie.


@Tallulah Stone

Deux rien. Devenant quelque chose lorsque vous êtes ensemble. Tu te sens devenir meilleure, tu redeviens illuminée lorsque tu es avec lui. Tu n'as plus envie de retourner dans le noir Tal. Tu as envie de rester cette fille, avec qui on peut avoir une conversation, que l'on regarde avec ces yeux là, comme lui il te regarde. Ce n'est pas la même chose, tu le sens. Il ne te voit pas comme les autres, comme une fille qui tourne mal, comme la prochaine à aller en taule, comme la fille qu'on aimerait bien mettre dans son lit pour pouvoir s'en vanter après. Tu aimais être cette fille normale, qu'il regarde encore et encore. T'en as le souffle coupé Tallulah, parce que au fond, tu sais, tu le sens qu'il est différent. Tu sens que ton cœur ne bat que pour lui.

Dés que l'envie te vient de partir à l'aventure, fais moi signe. Je te suivrai au bout du monde. Parce que tu as mon cœur, parce que je ne supporterai pas que tu t'en ailles loin de moi. Tu as envie de vivre tout ces moments avec lui, que ce genre de moments, sur ce bateau devienne votre quotidien. Tu as envie de prendre soin de lui, d'être couché là, ta main dans ses cheveux, trouvant des formes encore et encore dans les nuages, bercés par les vagues. Ses bras te donnent un peu de chaleur, contraste avec la buée sortant de tes lèvres. Le vent était frais, ton corps était brulant. Je te laisse décider capitaine ! Je ne suis que le mousse qui obéit à tout tes ordres. Fais le premier pas Tallulah, montre lui que tu veux plus, que tu ne veux pas être simplement son amie, que tu ne le vois pas du tout comme un ami, comme tout les autres. Ose.

Vous étiez arrivés, le voyage t'a parut tellement rapide, tu te sens déjà mélancolique de tout ce que vous avez fait, et qui ne reviendra jamais. Les moments sont comme des volutes de fumée, impossible à attraper. Il te prend dans ses bras, tellement proches. Tellement complices. Tu ne comprends pas tout de suite. Tu te retrouves dans l'eau glacée avant même d'avoir pu dire quelque chose. Tu tousses en remontant. Putain ! Joshua Reding ! Tu as signé ton arrêt de mort ! Tu ne peux t'empêcher de rigoler malgré tout ! Deux gamins ! Tu as interet de me rejoindre ! Tu fais semblant de te noyer Au secours ! Au secours ! Je vais me noyer ! J'ai besoin d'aide ! Tellement mal joué, tellement unique, tellement vous.

@Joshua Reding

@Joshua Reding

Attention, je risque de te prendre au mot. Tu serais prise au piège avec moi durant un très long moment. Partir à l'aventure, quitter Portland et peut-être ne jamais y revenir, qui sait ? Naviguer vers une destination inconnue, explorer l'étendue illimitée de l'océan; mon bateau se laissant guider par les vagues et par mon instinct inébranlable, la boussole du coeur. Il était impossible pour moi de ne pas me diriger vers la bonne direction, car chaque direction était la bonne. Un jour, oui, j'irai parcourir le monde, j'en étais convaincu. C'était écrit dans le ciel, en caractère gras, souligné. C'était mon destin. Et si j'étais finalement l'homme le plus chanceux du monde, ce destin pourrait devenir le nôtre.

Sa réaction lorsqu'elle se retrouva à l'eau me fit rire aux éclats. Je riais comme un enfant qui venait de réaliser un canular. Comme tout ce que nous avions partagé jusque-là, ce souvenir resterait gravé en moi à tout jamais, marquant mon esprit, touchant mon âme meurtrie. Je réalisai que c'était ça le véritable bonheur : vouloir que le temps s'arrête. Pas b'soin de me donner des ordres, mademoiselle Stone. C'était déjà mon intention de venir te rejoindre. Mais si tu insistes, c'est que tu ne peux te passer de moi. Je retirai ma veste ainsi que mes souliers et plongeai sans hésiter, oubliant l'existence de mon premier amour - les cigarettes - dans la poche arrière de mon jean. Je fus saisi par la froideur de l'eau, impatient que mon corps s'adapte à la température. J'éclaboussai gentiment Tallulah puis je me rapprochai dangereusement d'elle, osant poser mes mains sur son corps. Les vêtements collés à sa peau rendaient l'expédition sur sa silhouette plus intéressante que jamais. Mon corps tout entier frisonna. J'ignorais si c'était le froid ou bien sa présence qui était la cause de mes tremblements. En fait, si, je le savais. On est bien dans l'eau, non ? Je ne comprends pas pourquoi tu en fais tout un plat ! dis-je en étouffant un rire. Son visage était caché sous sa chevelure humide et je le dégageai tout doucement comme si j'avais peur de la briser, effleurant sa peau du bout de mes doigts. Elle était magnifique sous les reflets de la lune. Désormais, je ne savais plus où puiser mes forces afin de lui résister.

Si seulement il savait, à quel point tu ne voulais que ça. Prise au piège avec lui, ne pensant qu'aux destinations à venir, aux découvertes que vous ferez ensemble. Tu voulais tout vivre, partir de Portland, voir d'autres rues, d'autres personnes, qui ne vous connaitraient pas. Vous pourriez être n'importe qui, jouer un rôle. Etre simplement un couple comme les autres. Un couple. Tu t'imagines avec lui, main dans la main, son regard posé sur toi. Faisant l'amour, brûlant de désir au milieu de l'océan entre deux continents.

Le froid de l'eau te rentre dans le corps. Tu ne peux t'empêcher de rire, comme une enfant que tu redeviens. Tu ne peux te passer de moi. A t'il réussi à rentrer dans ton âme, à découvrir ton doux secret, se rend-il compte du feu fou embrasant ton cœur dés qu'il est près de toi. Je sais très bien me passer de vous monsieur Reding. Je préfèrerai être bien au chaud plutôt que de risquer de me noyer dans des eaux glaciales. Tu n'en penses pas un mot. Le froid devient supportable, encore plus lorsqu'il te rejoint. Tu l'éclabousses, essayant de garder la tête hors de l'eau. Ses mains se reposent sur toi, elles s'épousent à tes hanches. Vous êtes comme des aimants, tu n'arrives pas à rester éloignée, tu as besoin de sa chaleur. Tu as besoin de lui. Si tu adores être congelé et manquer de te noyer toutes les cinq secondes alors ... Seuls dans cet immense océan et pourtant, tu ne ressens aucunement la solitude. Tu brises la dernière barrière, tu ne sais plus faire autrement, tu es trop faible. Sa main se posant sur tes cheveux te fait craquer. Ta main se pose sur sa joue. Le bruit des vagues se mélange avec le claquement de tes dents. Josh ... Tu dis ça dans un souffle, sans lui laisser le temps de répondre. Tes lèvres se posent sur les siennes, comme un accomplissement. Le début d'une nouvelle aventure. Tu laisses redescendre tout cet amour, tout ce que tu ressens. Tu gâches sûrement tout, qu'est-ce qu'il va dire ... Tu te détâches à regret, reprenant ta place. Je suis désolée ... Tu ne pouvais t'empêcher d'avoir un mince sourire, ces lèvres étaient douces, le cadre était parfait. Parfait.

@Joshua Reding

Lorsqu’elle pose sa main sur ma joue, une décharge électrique me traverse le corps et mon regard se connecte machinalement au sien. Ma volonté s’évanouit alors en un battement de cils. Je ne sais même plus pourquoi ni comment j’ai réussi à lutter contre le besoin dévorant de l’embrasser. M’y opposer me semble désormais contre nature. Mais quelle était donc ma crainte au départ ? Plus aucune raison de m’abstenir me semble valable. Toute notion est abstraite, disparate.

Elle prononce mon prénom et mon coeur s’emballe frénétiquement. Boum boum boum. Il me semble que mon prénom n’a jamais aussi bien sonné que dans sa bouche. Sa bouche invitante. Les quelques centimètres qui nous séparent me semblent être des kilomètres. Je m’apprête à franchir cette interminable distance, mais elle me prend au dépourvu en faisant le premier pas. Je suis surpris mais plus heureux que jamais qu’elle ait franchi cette barrière dérisoire. Ce baiser est doux, pur, différent. Il surpasse largement tout ce que j’aurais pu imaginer, tout ce que j’ai connu. Nous ne formons plus qu’une seule ombre distincte dans la pénombre. Lorsque le baiser prend fin, l’envie de recommencer est déjà présente : je me languis de son goût, de son odeur, de sa chaleur. Je suis affamé.

Si tu es désolée, alors je le suis également. Sur ces paroles, j’enveloppe son visage avec mes mains et je l’embrasse à nouveau. De manière plus ardente cette fois. Mes mains rugueuses descendent le long de son corps, sillonnant ses formes discrètes puis se glissent au creux de ses reins. Je l’amène au plus près de moi, me laissant guider par tout ce désir refoulé et les sentiments sincères que j’éprouve à son égard. Ma langue s’introduit entre ses lèvres et vint à la rencontre de la sienne que je caresse doucement puis avidement. Mes sens s’enflamment, je dois m’arrêter avant qu’une érection naisse dans mon pantalon et que le bouton de mon jean soit prêt à exploser.

Je me calme. Je veux faire les choses différemment pour une fois, ne pas me précipiter. Ne rien gâcher. Je caresse sa joue avec mon pouce, essuyant quelques gouttes d’eau au passage. Je veux prendre mon temps avec toi, tu comprends ? Entre chaque mot, je dépose un baiser sur son front, ses paupières, sa mâchoire, son cou et puis sa clavicule. Sa peau est incroyablement douce, veloutée.

Tout les murs s'effondrent et toi, tu te laisses aller. Tu le veux, tu es un feu. Feu ardent qui se transforme en brasier dans le creux de tes reins. Ses lèvres s'entremêlent aux tiennes. Vous vous rencontrer, vous faites connaissance, vous vous retrouvez. Tu ne veux plus jamais le lâcher, chaque millimètre de distance est une abysse insurmontable qui brise ton cœur. Tu l'embrasses, happant ce souffle de vie dont tu as tant besoin. Tu es prête à te donner, à t'offrir à lui. Chaque caresse augmente ce désir grandissant. Tes mains parcourent son corps, ce corps que tu découvres d'une nouvelle manière. Nouvelle étape, vous n'étiez que des amis, vous êtes beaucoup plus à présent. Tu veux plus.

Il s'éloigne de toi, à peine. Prendre son temps, parce que tu es différente. Tu ne veux pas ça non plus, tu ne veux pas être une des autres, qu'il utilise l'espace d'une nuit, qu'il ne regarde plus dés que le jour est levé. Tu ne veux pas devenir un nom dans un carnet, une nouvelle fille dans son palmarès. Tu serais prête à tout pour te réveiller à ses côtés tout les jours, les yeux encore endormis. Ta main dans ses cheveux soleil. Je comprends ... Tu essaies d'endormir le feu, de redevenir glace. Je ne veux pas être une fille de passage ... Ce que tu as toujours été ... La fille au physique avantageux, mais qui ne sera jamais la belle-fille idéale. Celle qu'on ne prend pas pour les relations sérieuses. On y va avant de se faire dévorer par des requins comme dans les films de Spielberg ? Tu sais que si tu restes là, tes pulsions vont prendre le contrôle. Tes mains se posent sur ses joues, tu l'embrasses. Barrière brisée d'un coup de pied, oser ... Ca a du bon, de juste oser ... Tu aimerais pouvoir l'embrasser encore et encore, toute la vie. Lui et ses lèvres si fines ...